Archaïsme du maintien de l’ordre

Pour beaucoup de Français, la contrainte que l’État exerce sur ses administrés peut/doit prendre la forme d’une violence physique et/ou psychologique laissant des traces dans le corps et/ou le cerveau. La personne doit être marquée par cette violence, d’une manière ou d’une autre, pour qu’elle se souvienne, pour que ceux qui la côtoient se souviennent aussi qu’on ne s’oppose pas à l’État sans conséquences. D’où le refus de renoncer à l’emploi d’armes de guerre dans le maintien de l’ordre. La nécessité de la répression parfois invoquée ne peut servir d’argument. On peut très bien mettre en place une répression qui n’aurait pas pour effet de laisser des traces dans les chairs. Comment les autres pays européens font-ils ? Nous sommes face à un archaïsme qui devrait susciter l’indignation de tous. Cet archaïsme est utile aux macronistes qui savent que leurs réformes provoqueront des réactions vives dans la société. Ils s’en servent et le cultivent. Ils sont d’une autre époque.
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