Interdire à un journaliste d’être présent dans les manifestations qu’il sait documenter avec talent et, donc, d’exercer son travail est largement disproportionné au regard de ce qui lui est reproché: « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Une amende, à la rigueur. Mais pas une interdiction de travailler. La disproportion entre le reproche et les obligations du contrôle judiciaire est si évidente que l’on ne peut y voir qu’une volonté politique de l’écarter des futures manifestations. Son travail est trop dérangeant pour le pouvoir: tous les moyens sont alors bons pour l’empêcher de travailler. On se croirait en RDA.